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  Séance 11 & PROLONGEMENT
 

Séance 11 : lecture analytique (1 heure)

Objectifs :

- Identifier la situation de communication ;

- Identifier les valeurs de la culture marocaine et musulmane véhiculées à travers le roman ;

- Comprendre l’implication du narrateur ;

- Comprendre la valeur ethnographique de l’œuvre.

Pré requis :

- connaître l’œuvre.

Démarche :

- faire lire le texte ; - cours dialogué ; - prise de notes.

• Choisir un ou plusieurs extraits selon le niveau de la classe.

Support N° 1 : Il était une fois un vieux couple heureux, Khaïr-Eddine

Chapitre VII, pages 54- 55 « Le paysan du Sud devait labourer, semer ...affamés, assoiffés et n’ayant d’autre ressource que la patience. »

1- Comprendre la valeur de la terre pour les gens du Sud.

- Enumérez les actions que devait accomplir le paysan du sud pour assurer sa subsistance.

- Labourer, semer, suer, moissonner, battre le grain.

- Que veut montrer le narrateur à travers ces actions ?

- Il veut montrer qu’il faut fournir beaucoup d’efforts pour obtenir sa nourriture.

- Quelle est « l’action » placée au centre de cette énumération ? Qu’en déduisez-vous ?

- Le verbe « suer » est mis au centre pour montrer que ces actions sont difficiles et demandent beaucoup d’efforts.

- Qu’est-ce qui rend difficile la situation des ruraux dans cette région ? Relevez la phrase qui justifie votre réponse.

- La terre est rare et difficile à cultiver.

- « Il vivait de sa terre et n’avait pas d’autre revenu » ;

- « ce pauvre paysan qui disputait à la terre rude sa maigre subsistance ».

- Malgré les conditions de vie difficiles, quel sentiment éprouve le paysan ? - Il est fier, il se contente de ce qu’il a. Il est content d’avoir une nourriture saine. - Que reproche Bouchaïb aux parvenus ayant fait fortune ?

- Il leur reproche d’être avares.

- Comment justifie-t-il leur attitude ?

- Ils ont peur de redevenir pauvres.

- Relevez le champ lexical de la pauvreté montrant à quel point les habitants de ces régions vivaient dans la misère.

- « sentaient l’indigence à plein nez » ;

- « retomber dans la misère » ;

- « pouilleux, en hardes » ;


- « affamés, assoiffés ».

Synthèse :

- Que veut montrer le narrateur à travers ce passage ?

- Il veut montrer la valeur de la terre qui offre une subsistance essentielle et il met en valeur les gens du Sud qui vivent dans des conditions difficiles pour assurer leur subsistance.

Support N° 2 : Il était une fois un vieux couple heureux, Khaïr-Eddine

Chapitre XV, pages 93-94 « Parfois, on se trompe, on a le jugement trop hâtif .... La meilleure façon de remercier son bienfaiteur.»

1- Identifier la situation de communication.

- Qui parle ? A qui ?

- Bouchaïb parle à Amzil. - Quand ?

- Après avoir ferré sa mule, en prenant un verre de thé.

- Où ?

- Chez Bouchaïb.

- De quoi parlaient-ils ? - De Haj Lahcène.

2- Comprendre les valeurs défendues par les personnages.

- Quelle fonction occupait Amzil au village ?

- Il était forgeron, maréchal ferrant.

- Pourquoi le narrateur emploie-t-il l’expression : « il avait été au temps de sa splendeur le seul forgeron » ?

- Le modernisme a appauvri Amzil car les gens achètent des produits manufacturés pour travailler la terre et les vélos, les voitures remplacent les mulets à ferrer.

- Qu’est-il arrivé à la femme d’Amzil ?

- Au moment d’accoucher, elle devait subir une césarienne.

- Relevez le champ lexical montrant l’aide apportée par Haj Lahcène. - « Il est accouru chez moi et m’a proposé son aide » ;

- « Haj Lahcène n’a pas hésité » ;

- « c’est mon bienfaiteur qui a payé » ;

- « Haj Lahcène m’a remis une assez coquette somme ».

- Qu’est-ce que le comportement de Haj Lahcène révèle ?

- C’est un bon musulman, un homme charitable.

Synthèse :

- Que veut montrer le narrateur à travers ce passage ?

- Il veut montrer que Les valeurs de l’Islam existent encore malgré le modernisme et que cette solidarité permet à de nombreuses personnes d’être sauvées.

Support N° 3 : Il était une fois un vieux couple heureux, Khaïr-Eddine


Chapitre XX, pages 112-114 « la medersa consistait en un grand bâtiment rectangulaire ... à tous ceux d’entre eux qui pensaient perdre leur temps sous sa houlette.»

Comprendre le rôle des medersas dans l’éducation.

- Où se situait la medersa ?

- A une certaine distance du village, à proximité d’un sanctuaire.

- Décrivez la medersa et la fonction de ses pièces.

- Un grand bâtiment rectangulaire sans mur d’enceinte.

- Au rez-de-chaussée :

·         un patio avec un puits au milieu

·         autour des cellules pour les étudiants ;

une cuisine ;

une salle de prière

une bibliothèque contenant des livres et des manuscrits précieux.

- à l’étage :

·         l’appartement du maître, spacieux dont les fenêtres donnent sur le paysage. - Quelle impression se dégage de cette description ?

- Une grande austérité, une certaine rigidité.

- Par quoi est confirmé cette impression,

- Par l’habillement des tolbas : « gandoura de laine rêche ».

- Quel était le cursus des étudiants et les matières enseignées ?

- Ils étaient présélectionnés ;

- On leur enseignait :

·         le dogme ;

·         la grammaire arabe ;

·         l’astronomie ;

·         les mathématiques ;

·         l’histoire ;

·         la poésie ;

·         Ibnou Achir ;

·         La Borda ;

·         Les récits des exégètes.

- Les étudiants devaient recopier ce que disait le maître et l’apprendre par cœur.

- Lorsqu’ils réussissaient, ils pouvaient bénéficier d’une bourse de fin d’études pour aller dans un institut et obtenir un emploi administratif.

- Pourquoi ce type d’enseignement paraissaient archaïque à certains élèves ? - Parce qu’ils devaient apprendre par cœur et il existait des châtiments corporels.

- Pourquoi l’auteur consacre-t-il tout un passage à cette medersa ?

- Les medersas du Sous sont réputées pour leur enseignement traditionnel et il

veut valoriser ce type d’enseignement en l’opposant à l’ignorance généralisée

des gens de la région.

Synthèse :

- A travers ces extraits, Quelles valeurs veut défendre l’auteur ?

- Il défend les valeurs ancestrales auxquelles les marocains sont attachées : la terre, source de vie, les valeurs de l’Islam : la solidarité, l’amour du prochain et l’importance de la connaissance.







PROLONGEMENT :
LES PROCEDES LINGUISTIQUES DE L’ARGUMENTATION (2 heures)

Observez les énoncés suivants.

a) « Qui fréquenterait un ancien tueur ? Ses semblables sont morts depuis longtemps. Il est tout seul maintenant. Tout seul, certes, mais solide et dangereux, aussi dangereux qu’un cobra d’Egypte. »

Questions :

1-  Le lexique employé pour caractériser le personnage est-il péjoratif ou mélioratif ? Justifiez votre réponse en relevant ce lexique.

2-  Relevez la figure de style employée et identifiez-la. Sur quel aspect du personnage insiste-t-elle ?

b) « On était devenu fou à lier mais cette folie payait. Voilà pourquoi je rejette cette humanité avilie.»

Questions :

1- Qu’exprime cette phrase ?

2- Quelle différence faites-vous entre la phrase extraite du roman et celle-ci : « Voilà pourquoi je rejette entièrement cette humanité avilie.» Qu’exprime le locuteur dans cette dernière phrase ?

RETENONS :

Dans un texte, le lexique peut être au service de l’argumentation par l’emploi : - d’un lexique mélioratif ou péjoratif

- de figures de style qui mettent en valeur une idée ou une impression ;

- d’expressions présentant le point de vue personnel ou la modalisation d’un jugement.

Les marques du jugement : la modalisation

Catégories
grammaticales :

La certitude :

Le doute :

Adverbes :

-    Sans doute

-    Bien sûr

-    Evidemment

-    Certainement

- .........

-    peut-être

-    probablement

-    hélas !

- ...................

Verbes                 ou

locutions adverbiales :

-    il faut

-     je crois

-    je soutiens

-    je maintiens

-    je pense

-   Rien n’est plus probable

-

-     Il                                            est         probable

(possible) que...

-     Il semble que ...

-     Je ne crois pas que...

-     Je crains que...

-     c’est peu probable ...

-   l’emploi du cnditionnel

- .........


Activité 1.

A/ Soulignez les expressions mélioratives des énoncés suivants.

a)  « Candide fit l’exercice bulgarien devant le général de la petite armée avec tant de grâce, de célérité ; d’adresse, de fierté, d’agilité, qu’on lui donna une compagnie à diriger. »

b)  « Pour moi, j’étais ravissante, j’étais la beauté, la grâce même. »

c)   « C’était un très beau jeune homme, le visage plein, assez blanc, haut en couleur, les lèvres vermeilles, l’air fier. »

d)  « les chemins étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d’une forme et d’une matière brillante, portant des hommes et des femmes d’une beauté singulière. »

B/ Soulignez les expressions péjoratives des énoncés suivants.

a)  « Il parlait aux hommes avec le dédain le plus noble, portant le nez si haut, élevant si impitoyablement la voix, prenant un ton si imposant, affectant une démarche si altière, que tous ceux qui le saluaient étaient tentés de la battre. »

b)  « la méchanceté des hommes se présentait à son esprit dans toute sa laideur ; il ne se nourrissait que d’idées tristes. »

c)   « Le tendre amant Candide, en voyant sa belle Cunégonde rembrunie, les yeux éraillés, la gorge sèche, les joues ridées, les bras rouges et écaillés, recula trois pas saisi d’horreur. »

d)  « sa femme devenant tous les jours plus laide, devint acariâtre et insupportable. »

Activité 2.

Relevez, dans un tableau, les expressions mélioratives, les expressions péjoratives, et les figures de style des énoncés suivants.

a)    « Les peuples du monde entier avancent dans la lumière d’un jour nouveau pendant que nous stagnons au fond d’une obscurité semblable à une eau croupie qui déjà pue la vermine. »

b)    « Quant aux juifs, ils croupissaient dans les Mellahs. Ils étaient aussi misérables que les musulmans les plus misérables. Chacun suspectait l’autre de félonie, de mauvaise foi, de filouterie. »

c)    « Il faut se méfier des camelots qui passent. Ce sont des pilleurs de patrimoine, des rapaces et des menteurs. Des mécréants ! Maudits soient- ils ! »

d)    « L’ignorance est aussi malsaine que la mécréance. »

e)    « On aimait cette femme dont on savait seulement qu’elle était une sainte. »

Activité 3.

A/ Soulignez la modalisation du jugement dans les énoncés suivants.

a)    « Il y a certainement une traînée de souffre sous terre depuis Lima jusqu’à Lisbonne. »

b)  « Rien n’est plus probable dit Candide. »

c)    « Il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont. »

d)  « je soupçonne fort un révérend .... »

e)    « Nous allons certainement être rôtis et bouillis. »


B/ Transformez ces énoncés afin de mettre en doute l’idée exprimée. Activité 4.

A/ Donnez votre point de vue à propos :

- de Candide ;

- de la philosophie de l’optimisme ;

- du roman de Khaïr-Eddine.

B/ Modalisez votre jugement.

 

 
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